comment alléger la charge mentale au sein de son couple Karine Majet

Comment alléger la charge mentale dans un couple ?

Comment alléger la charge mentale dans un couple ? Comment se sentir aussi vivante et importante par rapport à son conjoint ? Autant de questions qu’il est primordial de se poser pour trouver un juste équilibre entre sa vie de maman et sa vie d’adulte. Car au final, nous n’avons qu’une vie et cela serait si dommage que vous la passiez à faire des choses que vous n’aimez pas.

Prendre conscience que vous devez exister pour vous. Voilà une bonne idée !

La prise de conscience

Il y a bien sûr les baromètres et toutes les études faites sur la répartition des tâches ménagères. Il y a le passage au JT 5 minutes pour vous indiquer joyeusement que les hommes pensent que l’égalité homme / femme, c’est bien. Sympa !

Mais au final, quand on prend toutes les tâches peu importantes réalisées par les femmes au quotidien, on se rend compte que les coutumes perdurent. Maman s’occupe de la maison, des enfants et papa s’occupe des comptes, de l’informatique, de la voiture et de tondre.

Ça, c’est quand vous êtes chanceuse, certains papas considérant que ramener de l’argent justifie déjà pleinement leur place

Un jeu de rôle

Jouer des rôles, c’est à la fois rassurant et constructif. Cela permet d’avoir des idées de ce que l’on peut faire ou pas. On peut suivre également un modèle, généralement celui de nos parents. Et là, on touche au cœur du problème : le modèle parental et le curriculum caché.

Comment alléger la charge mentale pour mieux vivre au quotidien ?

Modèle parental

Le modèle parental concerne tout ce que l’enfant a appris en vivant avec ses parents. « Tu dois être gentil », « Tu ne dois mettre tes coudes sur la table », « Tu ne dois pas mentir ». Ce sont des paroles que l’enfant entend souvent et qu’il assimile parfaitement à un besoin des parents de lui rappeler les bons comportements pour un mieux vivre en société et chez soi.

Curriculum caché

Et surtout, tout ce qui fait partie du non-dit et qui a progressivement imprégné votre enfant. Bien souvent, on n’en parle pas, mais c’est comme la face cachée de l’iceberg, il y en a plus sous l’eau que hors de l’eau. Par ailleurs, en se diffusant lentement, en douceur, sans avoir de messages directifs puisque invisibles, les notions sont encore plus encrées dans l’inconscient car mieux assimilées.

Il n’y a pas le frein de dire « non, je refuse de ne pas mettre mes coudes sur la table », car il n’y a pas d’injonction de la part des parents. Pourquoi se rebeller, puisqu’au final, on ne demande rien ? Le « CURRICULUM CACHÉ » est un terme utilisé pour décrire les règles sociales non écrites et les comportements attendus que nous semblons tous connaître, mais que nous n’avons jamais appris (Bieber, 1994).

Au fond, quand on grandit, on s’imprègne sans le savoir des codes familiaux. Adulte, on aura tendance à les reproduire car c’est rassurant. Cela fait partie de notre mode de vie qui nous colle à la peau

Comment diminuer la charge mentale ?

Du coup, sommes-nous victimes de notre éducation ? Une éducation au sens large, car construite au fil des années par nos parents, l’école et notre environnement. Si les parents disent élever leurs enfants, garçons ou filles, de la même manière, il en résulte tout de même une nette différence sur les attentes. Ainsi on apprendra plus aux petites filles à être sages, sans sautes d’humeur et aux petits garçons à s’exprimer librement et à partir à l’aventure de leur monde.

Il est intéressant de voir que la perception même des gestes et attitudes d’un enfant, en fonction du sexe, varie. Comme si, au final, cela faisait partie d’un inconscient collectif, visant à légitimer tel ou tel comportement, et ce, dès la naissance.

Ainsi l’environnement, au même titre que le curriculum caché, créent des différenciations notoires entre les hommes et les femmes. D’où le fait que les femmes soient plus concernées par les tâches familiales et domestiques, car elles sont orientées et légitimées dans ces domaines.

Il est normal qu’une maman prépare 2 repas par jour. Pas de louanges à attendre. À contrario, il n’est pas rare de féliciter un papa pour avoir changé une couche ou donné le bain à son bébé.  C’est pourquoi je suis très heureuse de voir qu’à la crèche on laisse maintenant aux garçons et aux filles la possibilité de jouer à la poupée, à la dînette ou aux Lego. Des activités qui deviennent unisexe, sans connotation négative, un peu à la manière des pays du nord de l’Europe. Bon, on est encore loin du modèle suédois, mais c’est un début.

Les nouveaux pères

Je vous invite à acheter le livre du photographe suédois Johan Bävman. En effet, au travers d’un merveilleux travail photographique auprès de pères en congé parental, il décrit leur quotidien avec leurs enfants.

Un pur chef d’œuvre ! Je ne sais pas si ce sont les situations qui m’amusent le plus ou tout simplement le décalage avec la vision que l’on se fait en France du rôle de l’homme.

En tous les cas, vue ma réaction quand j’ai découvert ces photographies, et vu qu’il vend son livre, je pense que le choc des cultures est bien réel. Après tout, qui penserait à photographier une maman avec une écharpe de portage ?

Ces petites actions du quotidien montrent que tout est possible.

Mais le message le plus important à mon sens, est de savoir que certains papas se découvrent en eux une partie jusque-là cachée, les nouveaux pères. Ces deniers s’autorisent certains écarts ou certaines activités jusque-là connotées "Filles"

les nouveaux pères se donnent à fond dans leur vie de famille

Là où ça coince !

Finalement, si on garde le schéma maman s’occupe de la maison, papa travaille … de quoi se plaint-on ? Et bien c’est là qu’intervient un je ne sais quoi de stress, d’amertume, d’incompréhension et surtout de ras le bol.

Le concept de charge mentale reprend bien cette idée qu’à un moment donné, on est submergé par les listes de courses, le boulot, les rendez-vous chez le médecin et les activités périscolaires des enfants qui s’enchaînent (y compris le weekend, pas moyen de souffler) !

Emma et comment alléger la charge mentale

Bref, dans ce sandwich XXL, pas la place pour une petite manucure ou un moment détente

T'avais qu'à demander !

J’adore les dessins de la blogueuse Emma, qui a su mettre en BD, le quotidien d’un grand nombre de femmes. Au travers d’un leitmotiv « T’avais qu’à demander« , on voit bien que nous sommes vraiment sympas.

Au lieu de nous occuper uniquement de nous, on va penser à toute la maisonnée, sans oublier de ranger et d’essayer de faire au mieux. Mais pourquoi en faire autant ?

Stop au multitâche

Allez, je termine cet article sur un sujet qui me tient à cœur, pour les mamans qui sont fières de faire deux choses à la fois.

  • C’est génial, je donne le bain de mon enfant et en même temps je fais ma liste de course. Waouh !
  • Ou encore, j’appelle ma mère et en même temps je fais le repassage. Waouh !
  • Et puis je fais les devoirs de mes enfants, et en même temps je prépare le dîner du soir. Waouh !

Franchement, je suis la première à faire ces trucs de dingue, en me disant bêtement que c’est normal, puisque le cerveau des femmes est paraît-il multitâches, un peu comme les processeurs Pentium. Sauf que ça, c’est du pipeau.

Le plus intelligent, c'est mon mari !

Quand je vois mon mari faire si bien du monotâche (regarder son smartphone sans pour autant faire la vaisselle), je me dis au fond de moi qu’il a raison. Et oui, le plus intelligent de nous deux, c’est bien lui !

Et franchement, est-il plus malheureux de ne pas avoir sorti les poubelles en même temps qu’il appelait ses parents ? Non. Sa vie manque-t-elle de saveur s’il n’épluche pas les petits pois en même temps qu’il regarde un match de foot ? Non.

Il y a des fois où je suis tout simplement en admiration devant sa maîtrise de la mono-tâche. Lui, il ose même poser des limites. Il ose dire « non » quand il sent que sa charge mentale est proche de l’explosion. Et pourquoi ne serais-je pas capable d’en faire autant ?

Se recentrer sur l'essentiel

Qu’est-ce qui me prend à vouloir toujours en faire un maximum, tout en pensant que cela va me faire plaisir ou me faire gagner du temps ?

Avec le recul, le bilan est clair : je fais tout à la maison sous prétexte que c’est OK pour moi. Je me suis auto-empilée une charge mentale de folie.

Et du coup, une de mes bonnes résolutions c’est d’arrêter de vouloir toujours en faire plus dans un minimum de temps. À trop vouloir faire du surbooking dans les tâches, on arrive à l’épuisement.

Et surtout, nous ne sommes pas fières de nous puisque nous n’avons pas atteint notre objectif. C’est clair, en 3 heures j’ai fais les courses mais la lessive n’est pas étendue, je vais être en retard pour le rendez-vous médical de mon enfant, quant au repas du soir … cela va finir par un plat surgelé.

livre 3 kifs par jour

Il est où le bonheur ?

Au lieu de chercher à en faire dix fois plus, j’ai maintenant envie d’être zen, en accord avec moi-même. Et vous ? Tous ces articles sur la charge mentale, ce n’est pas pour vous dire d’en faire forcément moins. Mais c’est pour vous faire prendre conscience que vous êtes quelqu’un.

Pas cette ombre qui ronchonne et qui a des cernes sous les yeux, mais une maman heureuse de sa quarantaine, avec des idées de voyages, de sorties ou de petits plaisirs. À ce titre, je vous conseille le livre de Florence Servan-Schreiber, 3 kifs par jour, histoire de vous autoriser à vivre votre vie. Et si vous n’avez pas le temps, il est aussi disponible en livre audio sur Audible.

Les petites idées qui font du bien

Il est temps maintenant de passer aux travaux pratiques ! Bien sûr, il n’y a pas de solution miracle car chaque famille a sa façon de fonctionner. Aussi, il s’agit plus d’une réflexion, à faire seule dans un premier temps pour faire le point. Et ensuite, à discuter avec votre compagnon.

En effet, au-delà de la listes des tâches ménagères et activités familiales, il s’agit de redonner un sens, une valeur et un équilibre à votre vie.

comment bien vivre en famille
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